Les métiers en tension en France en 2022 : l’exemple du tourisme

Selon les chiffres de la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques) en 2021, 7 métiers sur 10 seraient en tension forte voire très forte en France.

Définition d’un « métier en tension »

Il s’agit d’un métier où l’employabilité est maximale du fait du manque de personnel. Certains secteurs sont fortement touchés. La DARES explique que la plupart des secteurs sont en manque de personnel en 2021. Les métiers du bâtiment, de l’informatique, de la santé sont fortement touchés par la pénurie de personnel. A l’instar des métiers de l’hôtellerie, du tourisme et de la restauration qui, d’après les sources de Pôle emploi, chercheraient un peu plus de 100 000 salariés dans ces secteurs.

L’exemple du tourisme et de l’hôtellerie

Où se situe le problème ?

Le secteur du tourisme était déjà en tension bien avant la pandémie de la COVID-19. Mais celle-ci a continué à creuser un manque de personnel dans un secteur où la demande augmente chaque année.

La COVID est passée par là, c’est une évidence. Les salariés ont perdu leur emploi pendant plusieurs mois. Ils se sont formés à de nouveaux métiers, laissant les professionnels du secteur dans une impasse. La demande des touristes était là mais le personnel pour satisfaire cette demande n’était plus suffisamment nombreux et formé. Le personnel qualifié est devenu une denrée rare dans ce secteur qui fait partie de la renommée de la France.

L’attrait pour les métiers du tourisme s’est vu dévalorisé. La qualité de vie devenant l’objectif principal de personnes qui jusqu’alors étaient très investies dans leur travail.

Les solutions

Les professionnels rivalisent d’astuces pour attirer le personnel qu’il leur manque pour réussir leur saison et répondre à la demande des clients. Certains sont prêts à recruter du personnel non qualifié au risque de créer de l’insatisfaction chez leur clientèle. D’autres préfèrent fermer leur établissement plusieurs jours par semaine. Le but est de ne pas subir de remarques (légitimes) de clients qui ne comprennent pas le mauvais service dû au manque de personnel. Ils payent pour un service et cela demande que celui-ci soit parfait. 

La formation du personnel au sein même de l’établissement semble être une solution privilégiée par les employeurs. L’apprentissage permet à toutes les parties de trouver leur compte.

Ainsi, des chaînes hôtelières qui ont réagi rapidement ont créé des partenariats avec des organismes de formation et des CFA. Le but est de s’enlever la pression du recrutement et d’avoir la garantie de la qualification du personnel au terme de la formation.

Si l’apprentissage a toujours existé dans le tourisme, dans l’hôtellerie et dans la restauration, il est maintenant devenu essentiel à l’évolution du métier.

Quels métiers sont les plus porteurs pour l’apprentissage dans le
tourisme ?

Bien entendu, les métiers de la restauration sont depuis toujours un pourvoyeur d’apprentis. A commencer par le service en salle, qui demande de moins en moins de technique et de plus en plus de volonté, de bonne humeur et de résistance. En cuisine, les places sont encore plus nombreuses car c’est un métier qui demande des compétences qui ne peuvent pas être innées. Commencer la cuisine par confectionner les entrées est une solution. L’apprentissage met l’apprenti au centre de son métier. Certains n’y résisteront pas, d’autres y découvriront une vocation.

Les métiers de l’hôtellerie ont aussi leur lot de problèmes de personnel. Les réceptionnistes, les gouvernants, le personnel de nettoyage, sont autant de métiers en tension. Pourtant, les solutions existent et la formation dans ces métiers donne de belles opportunités aux candidats voulant intégrer un emploi où les postes abondent.

L’apprentissage, une solution … mais pas la seule

Il est évident que l’apprentissage est une solution idéale pour les établissements et les apprentis. Ces derniers apprennent un métier qualifiant avec bien souvent la garantie d’un emploi au terme de leur formation. Il peut s’agir d’un poste au sein même de l’établissement formateur, ou bien dans d’autres structures en recherche de personnel qualifié.

Mais l’apprentissage n’est pas la seule solution. La formation peut aussi se faire dans des écoles hôtelières. Seul problème : les places sont chères. Le nombre d’élèves est limité et la formation est très scolaire. Les horaires et les apprentissages, bien que très complets, ne sont pas toujours adaptés à la réalité du terrain. Mais ils permettent d’obtenir un diplôme ouvrant de nombreuses portes dans les métiers du tourisme.

Une autre possibilité est de faire appel à un organisme de formation. Celui-ci peut dispenser des cours en présentiel ou en e-learning. L’avantage de ces formations est qu’elles sont adaptables aux horaires de chacun. Une personne en reconversion professionnelle qui ne peut pas être apprentie (jusqu’à 29 ans) peut faire une formation en distanciel. Ainsi, avoir un objectif métier atteignable tout en continuant à travailler, ou au moins en se formant de chez elle. Le conseil est toujours de faire un stage durant la formation pour ne pas être étonné du rythme de travail. Le formateur, tout comme le tuteur, est un professionnel du métier qui partagera ses connaissances métier avec celles de la formation.

Pourquoi choisir un métier en tension ?

Pour ne pas avoir de problèmes dans sa recherche d’emploi, mais aussi pour pouvoir négocier des salaires plus conséquents, viser un métier est un bon choix. Et quoi de mieux pour justifier une rémunération plus haute que celle prévue initialement ? Être formé pour être qualifié.

Continuons avec les métiers du tourisme. L’offre et la demande n’étant pas équilibrées, les conditions des salariés sont en train de changer. Par exemple, en février 2022 dans le secteur de la restauration, les grilles des salaires minimum ont été revalorisées à hauteur de 16%. Les horaires ont été aménagés pour permettre aux salariés de profiter d’une vie sociale plus adaptée au mode de vie actuel.

L’étude d’une gratification pour les salariés obligés de travailler en coupure est aussi en cours à l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie)

Pour garder leur personnel, les chaînes d’hôtel n’hésitent plus à les faire monter en compétence. Le but est de les faire progresser sur l’établissement ou dans un autre de la chaîne.

Si l’on désire se former, intégrer une entreprise où le métier est porteur d’emploi est le gage d’une progression rapide. De nombreux métiers permettent de trouver un poste si la formation est adaptée à l’emploi. Se former à un emploi porteur vous donne aussi la possibilité de changer d’entreprise. Bien entendu, si vos attentes ne correspondent plus à ce qui vous est proposé dans votre établissement.

Développer ses compétences permet de valoriser son employabilité et d’accéder à un accomplissement personnel. N’oubliez pas que se sentir bien au travail, faire un travail que l’on aime, permet un épanouissement personnel et un bien-être dans son quotidien. Trouver la formation qui vous permettra de vous épanouir dans un métier est un gage de satisfaction. 

Que conclure de la situation actuelle ?

Il n’y a pas toujours eu (voire jamais eu) autant de possibilités d’emploi, pour peu que l’on s’en donne les moyens.

Se former n’est pas synonyme de travail scolaire, chacun pourra y trouver son compte. L’apprentissage permet de mettre un pied dans le monde du travail, tandis que l’e-learning permet de travailler à son rythme.

La formation, si elle n’est pas obligatoire dans certains métiers en tension, permet toutefois de donner une base solide de connaissances. Mais également de compétences qui feront de vous un personnel recherché, facile à intégrer dans l’emploi proposé. Des opportunités de progression qui seront bien plus rapides qu’une personne qui arrivera dans le métier sans acquis.

Vous l’avez compris, un bon conseil pour votre vie professionnelle : Formez-vous !

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